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Swincar, la voiture-araignée qui passe partout
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Swincar, la voiture-araignée qui passe partout

NOUVEAUTÉ. Dans le domaine de tout-terrain, on croyait que tout avait été inventé pour passer les ornières. La Swincar, pendulaire et électrique, démontre que les grosses roues ne font pas tout.

Pour qu'un véhicule se joue des ornières et des terrains difficiles, il est commun de penser qu'il faut le surélever au maximum et l'équiper des grosses roues. Le Swincar, conçue par la société française Mecanroc située à deux pas de Montélimar, tend à enterrer cette idée reçue. Malgré des pneus presque aussi fins que ceux d'un vélo, il présente des capacités en tout-terrain hors du commun. Ceci est dû à une conception particulière, avec un châssis entièrement articulé.

Vu de l'extérieur, la Swincar ressemble plus à une araignée qu'à une voiture. Elle est en effet composée d'une nacelle, reliée aux quatre roues par autant de bras articulés. Cette nacelle est suspendue par un axe situé au-dessus de son centre de gravité, ce qui induit un mouvement pendulaire dans les virages. Entendez par-là que le conducteur se penchera automatiquement vers l'intérieur de la courbe, comme sur une moto. Voilà qui devrait décupler les sensations de cet engin.

Les trains roulants sont quant à eux articulés longitudinalement et transversalement, ce qui permet de se jouer de tous les reliefs. La Swincar peut ainsi disposer de quatre roues directrices(en option) et son débattement de suspension apparaît gigantesque. Les vidéos valent mieux qu'un long discours : le conducteur est toujours à l'horizontale, même sur des dévers importants, et cet étrange engin peut franchir aisément des fossés assez profonds. La seule limite concerne la garde au sol (tout de même respectable avec 25 cm pour un empattement de 1,40 m), le fond de la nacelle frottant parfois au sol.

L'architecture improbable de la Swincar est permise par l'adoption de moteurs électriques intégrés dans les moyeux de roues, comme sur la voiture sans permis Eon Weez. Ainsi, l'engin peut se passer de transmission. Les moteurs sont disponibles en deux puissances : 1 kW et 1,5 kW, ce qui semble suffisant pour emmener les 150 kg de l'engin. La première option, qui assure une puissance totale de 4 kW, permet de se conformer à la catégorie des quadricycles légers. Ainsi, il sera possible de conduire cet engin sur route sans permis, dès lors qu'il sera homologué, les démarches de la part du constructeur étant en cours.

Dans un premier temps, deux options de batterie lithium-ion seront proposées, de 2 kWh et 4 kWh. Le plus important promet une autonomie de 4 h en randonnée, avec un dénivelé positif de 1000 m. Notons qu'un système de récupération d'énergie au freinage et en descente, assez rare sur les quadricycles électriques, est livré de série. Plus tard, une batterie de 6 kWh sera également proposée. Enfin, une version biplace est dans les tuyaux, de même qu'un modèle équipé d'un joystick pour les personnes handicapées. Les premières livraisons devraient intervenir en octobre, avec un tarif de base d'environ 10.000 € TTC.

Voir l'article dans le journal de "Challenges"

(Photo prise sur site privé)

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NICOLAS MEUNIER | CHALLENGES | JUILLET 2015 Auteur
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