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On a testé pour vous. La randonnée en « Swincars »
Des balades en pleine nature à bord de véhicules tout-terrain et tout électrique, c’est ce que propose la Swincar. Cet été, deux petits bolides ont débarqué au port du Lyvet, à La Hisse, près de Dinan.
Mais qu’est-ce que c’est que ces drôles d’engins montés sur bras articulés ? Les Swincars (mélange de balançoire et de voiture en anglais) sont de petits quads monoplaces, 100 % électriques. Jean-Pierre Beluite, professionnel de la plongée sous-marine et habitant de La-Vicomté-sur-Rance (22) depuis cinq ans, en a acheté deux pour développer une activité de promenades en pleine nature.
Une mobilité douce adaptée à tous
La découverte de l’engin a lieu devant le restaurant « Le Lyvet Gourmand », point de départ des balades. « La pédale, c’est l’accélérateur. La gâchette au niveau de votre main gauche, sur le volant, c’est le frein ». Après avoir enfilé un casque et ajusté la ceinture de sécurité, un tour de chauffe permet de se familiariser avec les trajectoires du véhicule, en marche avant et en arrière. Jean-Pierre Beluite insiste sur leur accessibilité à tous, et surtout aux personnes à mobilité réduite : « Les roues s’écartent afin de laisser un fauteuil roulant s’approcher du siège. La personne pourra s’y installer à la force des bras. Un accélérateur secondaire est disponible au niveau du volant. C’est vraiment adapté à tout le monde ! L’autre jour, j’ai eu une dame de 75 ans qui a adoré ».
Guidées par le propriétaire sur sa trottinette électrique, les deux Swincars s’élancent sur la route sous le regard amusé et intrigué des passants. Direction la forêt privée de Richefort. Les véhicules filent en silence sur l’asphalte, à 25 km par heure, avec tout l’équipement nécessaire pour évoluer sur la route : plaque d’immatriculation, feux, clignotants et un avertisseur sonore. Virage à droite, et voilà l’orée de la forêt. Pour terminer la prise en main, Jean-Pierre Beluite propose d’escalader une pente raide, qui approche les 40 % d’inclinaison. Manon, cobaye d’un jour, lance son véhicule dans la montée, pied au plancher. Le compteur de vitesse ne s’envole pas, mais la Swincar grimpe la côte grâce à ses quatre roues motrices.
« Ça passe vraiment partout ! »
Les Swincars se faufilent dans les chemins creux, compensant l’irrégularité du terrain grâce aux quatre bras articulés. La discrétion des moteurs ne brise pas la quiétude du bois. Au pied d’une montée raide et étroite, Jean-Pierre Beluite rappelle les consignes de sécurité : « On laisse la priorité aux piétons, aux cavaliers et aux cyclistes ! » Le sentier débouche entre deux champs de maïs, sur un chemin défoncé et creusé d’ornières, au bout duquel se dresse une fière malouinière.
« L’objectif de ces balades est de découvrir les richesses du coin, autant naturelles que patrimoniales », glisse Jean-Pierre Beluite en slalomant entre les trous. Pour les pilotes de Swincars, inutile de prendre autant de précautions : le véhicule s’accommode parfaitement de ce revêtement irrégulier. La balade d’une heure et demie dans les bois de La-Vicomté-sur-Rance se termine au port du Lyvet. Le terrain de jeu favori de Jean-Pierre pour ses futures balades, mais l’entrepreneur aimerait exploiter les quatre heures d’autonomie des Swincars pour aller explorer plus loin, jusqu’à la forêt de Coëtquen.
Martin Cauwel
Voir l'article dans le journal de "Le Télégramme"
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MARTIN CAUWEL | LE TÉLÉGRAMME | AOÛT 2018
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